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Le concept

L’Expo 1958 se devait d’avoir un édifice qui en serait l’identité et qui dépasserait les limites techniques de son temps.

Un premier projet, soumis par Gustave Magnel, spécialiste du béton à l’université de Gand, envisageait une tour en béton précontraint de plus de 500 mètres de haut. Mais, le projet fut abandonné à cause de la proximité de l’aéroport de Bruxelles et suite au décès de son initiateur.

En 1954, le Baron Moens de Fernig, commissaire général de la manifestation se mit en contact avec plusieurs groupements belges du secteur de la métallurgie, domaine d’excellence de la Belgique, afin d’ériger une structure témoin des hautes compétences industrielles belges. L’ingénieur André Waterkeyn qui était à l’époque chef du service économique de Fabrimétal (la Fédération des entreprises de l’industrie des fabrications métalliques) fut chargé de sa mise au point.

Sa première proposition fut une tour de 231 mètres de haut. Elle présentait une structure métallique légère qui s’évasait au sommet. Ce projet, à la parenté évidente avec la Tour Eiffel, fut rejeté car il manquait d’originalité selon ses commanditaires. Waterkeyn proposa alors l’Atomium, basé sur un cristal élémentaire de fer agrandi. Selon, une légende, le concepteur aurait testé l’idée avec des aiguilles à tricoter et des pommes de terre.

L’ Atomium était particulièrement dans l’air du temps car il fusionnait le métal avec l’atome, dont les applications civiles se multipliaient. Dans ces années 1950, l’Europe s’équipait de réacteurs nucléaires pour sa production d’électricité, ainsi en 1952, le Centre d'étude de l'énergie nucléaire, avait été créé à Mol, près d’Anvers pour tester différents types de réacteurs en Belgique. Mais, les populations étaient encore sous le choc de l’utilisation, en 1945, des bombes atomiques sur le Japon. Dans un contexte de Guerre froide et de course aux armements entre les USA et l’Union soviétique, il fallait les rassurer sur les utilisations pacifiques de l’atome. Dans son projet, André Waterkeyn avait prévu d’afficher dans les sphères des présentations didactiques sur les bienfaits de cet atome domestiqué et le slogan « Atome : espoir » accueillait les visiteurs.

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La forme

L’Atomium représente un cristal élémentaire de fer agrandi 165 milliards de fois, cette taille fut choisie en fonction de différents paramètres : espaces d’exposition utilisables, écoulement et sécurité des visiteurs.

André Waterkeyn travailla sur la conception du projet, en association avec les architectes André et Jean Polak pour l’esthétique de l’ensemble et l’aménagement intérieur. Les frères Polak furent des architectes particulièrement actifs dans la modernisation de Bruxelles dans les années 1960 et 1970 ; ils participèrent à la conception d’édifices comme le CERIA à Anderlecht ou le World Trade Center du quartier nord de Bruxelles.

Le cristal élémentaire de fer présentait des avantages : sa phase cubique centrée, ou maille conventionnelle, était à la fois la plus simple à réaliser tout en présentant les caractéristiques mécaniques les plus résistantes. Sur les conseils des frères Polak et dans le but de soigner l’aspect esthétique, il fut décidé de faire reposer l’Atomium sur un de ses sommets. Des bipodes supportaient les trois sphères inférieures afin d’assurer la stabilité et de permettre la sortie des visiteurs.


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En plus d’être l’attraction la plus populaire de la capitale et d’offrir la plus belle vue sur la ville de Bruxelles, l’Atomium offre de l’intértieur, une ballade surréaliste à travers des espaces et des volumes tout à fait surprenants qui, à eux seul, méritent le détour.

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